Marketing d’influence : ma vision en tant que blogueuse

Marketing d’influence : ma vision en tant que blogueuse

Depuis que j’ai créé mon blog, j’ai commencé à m’intéresser fortement à tout ce qui touche au marketing et en particulier au digital. Ce qui était une simple curiosité pour développer mon blog au début, est devenu une véritable passion au quotidien puisqu’il ne se passe pas une journée sans que je me renseigne sur le sujet. C’est justement à ce titre que j’ai changé d’orientation (je vous en parlais juste là). On peut le dire, le blog a bousculé mes petites habitudes.

J’ai ainsi récemment lu un article sur le marketing d’influence. C’est-à-dire, sur le marketing axé entre une marque et une « influenceuse ». Pourquoi est-il intéressant pour une marque de passer par des blogueuses plutôt que par une publication dans la presse par exemple ? L’idée, c’est que nous les blogueuses, sommes des êtres tout à fait normaux, nous ne sommes pas mannequins (pour la plupart), pas actrices, pas super-héroïnes. Nous sommes vous. Madame tout le monde. Et surtout, nous avons créé et développé une véritable communauté auprès de laquelle nous sommes proches (dont vous faites surement partis sans le savoir si vous lisez mon blog). Il est donc tout particulièrement intéressant pour les marques de passer par des blogueuses, puisqu’il est plus facile pour vous, consommatrices (c’est ainsi que nous sommes toutes vues par les marques) de vous identifier à nous.

Revenons sur ce terme d’« influenceuse » utilisé dans l’article dont je vous parlais plus haut. Vous remarquerez que je ne l’utilise pas moi-même. Tout simplement car d’une part je ne me sens pas concernée, je n’ai pas la prétention de dire que je vous influence, et d’autre part car il s’agit d’un terme à consonance négative. Pourquoi ne pas préférer l’expression « inspiratrice », du verbe « inspirer », beaucoup plus positif comme image à mon goût. Digression mise à part, l’article en question traite notamment des différences entre micro-influences et macro-influenceuse (par exemple Kim Kardashian, Chiara Ferragni etc) et sur l’intérêt de privilégier sa campagne auprès de micro ou de macro-influenceuses. Ce que j’ai trouvé particulièrement intéressant étant une micro-micro-blogueuse.

« Ils sont généralement des passionnés et des experts dans leur domaine et ne rassemblent pas des centaines de milliers d’internautes.

Cependant ils ont en général une audience ciblée car les internautes suivent davantage leurs actualités plus que leur personnalité… »

« Le micro-influenceur est une personne authentique qui est parvenue à mobiliser une communauté autour d’une expertise et/ou d’une passion commune. »

Pourquoi faut-il payer les blogueuses

Commençons par la question (fâcheuse) de l’argent. Faut-il payer les micro-influenceurs ? Je ne suis pas là pour me plaindre, je gagne ma vie à côté du blog. Je suis plutôt là pour dénoncer des pratiques trop souvent utilisées par les marques qui consistent à nous prendre clairement pour des pigeons (ai-je besoin de préciser qu’il est très difficile pour nous, blogueuses de nous faire rémunérer pour notre travail, quand bien même nous passons plusieurs heures sur un article ?). Car généralement, seules les influenceuses aux nombre d’abonnés exorbitants sont rémunérées. Pourtant les micro-influenceuses travaillent tout autant. Outre le temps qu’un article prend à faire, outre le fait de faire connaître la marque, cela permet surtout d’améliorer son référencement naturel. Pour faire simple, la blogueuse donne de la légitimité à la marque auprès de Google. Car quand un autre site que le vôtre parle de vous, Google estime que vous êtes fiable et va donc vous faire remonter dans les résultats des recherches. Donc en plus de faire connaître la marque auprès d’une communauté, ça l’aide à être plus facilement “trouvable” sur Internet.

Concernant la question de l’agent donc, l’article se range de notre côté, mais il soulève un point plus fâcheux encore, celui de notre objectivité. Je dis plus fâcheux encore que l’éternel problème de rémunération des blogueuses, car l’objectivité est notre carte de visite.

Mon objectivité en tant que blogueuse

Vous, lecteurs, lisez nos articles (je pense notamment aux revues produits) pour avoir un avis sincère sur le produit que nous avons testé pour vous. Pourtant, nous pouvons tester plusieurs produits concurrents et dire qu’ils sont tous aussi formidables les uns que les autres. Je suis sure que vous avez déjà lu des blogs où tous les produits présentés étaient fabuleux. Comme si « l’influenceuse » n’avait pas de préférence. Je l’admet, sauf exception, je mets principalement en avant des produits que j’ai aimé. Toutefois, mon sens critique étant (trop bien) affûté, je trouve toujours des points positifs mais aussi un point négatif que je ne cache pas. Même si la marque m’a envoyé le produit gratuitement. Même si la marque m’a payé pour écrire ma revue. En tant que blogueuse, on a tendance à omettre les points négatifs. On n’en parle pas pour ne pas faire de la mauvaise publicité. Mais omettre, à mon sens, c’est mentir. Si vraiment le produit n’est pas bon je n’en ferai pas un article et la marque perd en visibilité. Mais si le produit est bon et qu’il présente un ou deux petits défauts qui sont d’ailleurs subjectifs, puisque ce qui ne me plait pas à moi peut ne pas vous gêner et inversement, ce qui me plait peut ne pas vous plaire, il ne faut pas l’oublier. Dans ce cas, j’en parlerais en mentionnant ces caractéristiques qui me semblent moins bonnes.

L’article en question va beaucoup plus loin, puisque l’auteur explique que pour être tout à fait éthique et objectif, il faudrait être exclusif envers une marque. En tant que blogueuse je dis non. J’aime tester des produits similaires mais provenant de marques différentes. Je fais ma revue et je vous en parle, mais je ne veux pas me fermer au risque de louper une nouveauté intéressante. Je pense que même sans être blogueuse, nous ne sommes pas exclusive envers une marque. Vous achetez tout votre maquillage auprès de la même marque vous ? Car avant d’être blogueuse, ce n’était déjà pas mon cas et je ne vois pas pourquoi cela changerait.

Cet article est un peu différent des autres et je survole le sujet, mais je trouvais intéressant d’aborder ce genre de problématique sur le blog, puisqu’en tant que consommateur on est finalement tous concerné par le marketing d’influence.

N’hésitez pas à faire continuer le débat en commentaire 😉

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